Activités
Gouvernance et méthodologie
Nous avons mis en place une méthodologie de travail en co-recherche qui se veut la plus horizontale possible avec des principes de gouvernance agiles basés sur des outils d’intelligence collective. Nous sommes très attentif.ives aux dynamiques de groupe et favorisons la communication ouverte et l’écoute active tout en gardant la souveraineté de chaque individualité. Nous avons questionné notre manière de prendre des décisions en collectif afin de trouver une (ou plusieurs) méthode(s) adéquate(s) au service de décisions claires, justes et efficaces. Nous avons conclu que nous alternerons entre décision par consentement, décision par consensus et par mandat défini clairement. Ces mandats définissent un champ d’autonomie et donnent au/à la porteur.euse de ce dernier la légitimité de prendre certaines décisions. Nos réunions hebdomadaires sont aussi l’occasion de partager nos avancées sur l’état de l’art (état actuel des connaissances), de prendre des orientations stratégiques de recherche et d’analyser et interpréter des résultats ou données. C’est aussi lors de celles-ci que nous nous partageons le travail à fournir tant d’un point de vue opérationnel que théorique. Ces réunions sont aussi propices à des temps de travail collectif facilités par les co-chercheur.euses en fonction des sujets abordés. Les valeurs partagées sont au cœur de la méthodologie de travail et nous tendons vers une écoute et participation actives, une bienveillance, une réflexion critique, un engagement sincère et une égalité au sein de cette co-recherche. Nous avons également distribué certains rôles plus “organisationnels”: logistique, care, coordination, communication interne, trésorerie et communication externe. Nous avons aussi instauré des temps de réflexivité trimestriel, pour évaluer notre travail collectif. Ces temps de réflexivité permettent de prendre du recul sur la recherche et sur le fonctionnement du groupe, afin d'ajuster la méthodologie en fonction des besoins et des résultats. |
Tables rondes
Nous organisons trois tables-rondes au Théâtre de la Vie pour partager l’avancée de nos travaux. Chaque table-ronde abordera une thématique en particulier. Elles seront l’occasion d’inviter des personnes ressources et de créer des moments d’échanges où chacun.e sera invité.e à partager son expérience, ses observations avec le groupe. Le 25 novembre 2023 à 15h : SOUTENABILITÉ, PRÉCARITÉ ET RÉSILIENCE EN TEMPS DE CRISE. Quels sens et interprétations véhiculent les notions de crise et de résilience ? Qu’est-ce que la résilience et comment imaginer un secteur qui soit soutenable pour les travailleur.euses des arts ? 24 février 2024 à 15h : MODÈLES DE GOUVERNANCE ET INCARNATION DU POUVOIR. Quels rapports de pouvoir visibles et invisibles dans le secteur des arts de la scène (théâtre) ? Comment se manifestent le pouvoir et les rapports de domination ? Quelles alternatives aux modèles de gouvernance hiérarchique prédominants et comment les incarner ? 27 avril 2024 à 15h : INTERSECTORIALITÉ. Pouvons-nous nous inspirer d’autres secteurs : l’alimentation, l’écologie, l’habitat, l’énergie ? Quelles analogies et quelles différences existent entre ces secteurs ? Des propositions intersectorielles peuvent-elles être vectrices de plus de soutenabilité pour toustes ? |
Workshop 1 : Le secteur des arts de la scène
Il est important pour nous d’ouvrir à d’autres disciplines du secteur théâtral et d’augmenter la représentativité et la diversité des voix pour prendre en compte l’écosystème du secteur théâtral et des arts de la parole. Nous avons donc élargi la communauté de sens autour des objectifs de résilience et de recherche. Les participant.es du premier workshop étaient des travailleur.euses du secteur théâtral ainsi que des politicien.nes et des chercheur.euse qui gravitent autour de ce secteur. Le premier workshop nous a permis de tester dans quelle mesure nous partagions la même vision de ce que devrait être le secteur en présentant notre transformation visée. Une discussion ouverte sur les différents points avec la contrainte de parler en “je” nous a permis de faire émerger des points de vue divergents qu’il nous semble important de pouvoir intégrer dans notre réflexion et la nécessité de mieux contextualiser et de préciser certains termes et notions. Il apparaît aussi important de creuser certaines réalités de notre système. Nous avons demandé aux participant.es du workshop de nommer leurs besoins et d’identifier les blocages et pistes de solution liées à ces besoins ainsi que d’imaginer des opportunités. Des opportunités sont ressorties du workshop, notamment des pratiques de décloisonnement, des pratiques visant le partage, des pratiques de visibilisation, de piratage et d’autres processus de programmation, pour se réinventer. Expérimentations
Nous avons mené pendant trois jours au mois de juillet 2023 une première étape d'expérimentation autour de la question des caractéristiques des modes de production et de diffusion dans le secteur théâtral qui favorisent les rapports de domination. Nous avons émis l'hypothèse que nous pouvions partir des ressentis et des outils des acteur.ices de terrain pour identifier ces caractéristiques causales. Nous avons décidé de mener cette première étape avec notre groupe de six co-chercheur.euses. Certain.es d'entre nous facilitaient une journée avec des outils issus du théâtre action, de spéculation créative et du théâtre documentaire. Chaque journée était construite autour d'un aspect de la thématique "Rapports de pouvoir" : la première étaient en lien avec l’administration, la deuxième en lien aux institutions, la troisième "Un milieu sans ailleurs” en lien avec le fonctionnement en vase clos du secteur. Chaque journéee se déroulait en trois temps : une premier temps de témoignages, un deuxième temps d'analyse, et un troisième temps d'imagination de nouveaux fonctionnements. |
Workshop 2 : Les secteurs alternatifs de l'économie sociale
Le workshop 2 était une journée de réflexion intersectorielle. Les objectifs de la journée étaient de mieux cerner le besoin de recherche en nourrissant l’état de l’art de la réalité d’autres secteurs, de savoir si viser des modèles économiques et de gestion en commun avec d’autres secteurs aideraient à parvenir à nos critères de durabilité et de nourrir notre réflexion sur les expérimentations intersectorielles. Les participant.es du deuxième workshop étaient des travailleur.euses des arts, des acteur.ices de l'énergie, de l’habitat, de la santé, des militant.es, des travailleur.euses sociaux.ales qui avaient été invité.es dans une logique intersectorielle. Nous avons confronté au groupe nos critères de durabilité pour faire ressortir les différences et/ou analogies avec d’autres secteurs et des opportunités. Certains éléments nous ont semblé intéressants à analyser : les notions de secteur marchand/non marchand, la valorisation de certains secteurs dits essentiels. Les questions de l’impact sur la société (incarner un changement sociétal, engagement envers la société civile), de la revalorisation du secteur desa arts de la scène de la part de la société, de la notion de temps sont ressorties. |